Est-ce le bon choix ?

J’ai peur, je m’interroge, est-ce le bon choix ?
Bientôt je serai loin de mes racines, est-ce la bonne voie ?
Je vais débarquer dans un endroit ou même la langue m’est étrangère,
Ce ne sera pas facile du tout, j’angoisse, mais il faut que je gère
Devoir laisser mes enfants, même si ils sont grands me fait tout drôle
La date fatidique approche à grands pas et cela m’affole
Tout recommencer à zéro, apprendre une nouvelle langue, un nouveau métier,
En suis-je capable ? De toute façon plus rien ne me retiens mon horizon est bouché
Tout ce que j’entreprends ne va jamais dans le sens que je souhaite
Alors quelque part là-bas, ici ou ailleurs, de toute façon je ne serai pas satisfaite
Partir pour oublier, partir pour passer sous silence mes souhaits et mes envies
Ainsi, faire peau neuve, aplanir mon passé pour avancer, je serais servie
Faire abstraction de ce que je veux vraiment, quelque part je connais si bien
Toute ma vie j’ai toujours su mettre de l’eau dans mon vin
Et puis je n’ai plus d’attache, plus de rêves, plus d’espoir
Il ne me reste que quelques photos et toute ma mémoire
Dites-moi quand tous ces flashes de bonheur vont-ils enfin s’en aller
Ils sont pourtant tellement présent, me paraisse tellement réel et me font vagabonder
Difficile de se dire qu’on ne doit plus aimer une personne qu’on aime tant
Difficile de tout oublier lorsque nos rêves s’écroulent, je suis à cours d’arguments
Je l’aime tant, je l’aime trop, je l’aime tout simplement
Mais désormais cela m’est interdit, la vie est bien compliquée et pleines de tourments
Sylvie n’aime pas mes poèmes tristes, c’est pourtant la réalité du moment
Que ferais-je sans elle, sans son soutien ? Il y a longtemps que je me serais écroulée
Merci à toi d’être mon amie, de partager cette tempête et de m’aider à tenir pied
M’aider à tenir ma tête hors de l’eau afin que je ne sombre pas dans mon désespoir
J’aimerai m’endormir, me réveiller qu’à la fin de mon cauchemar
Mais je dois bien affronter la réalité et avancer lentement mais sûrement
De toute façon, il ne peut pas en être autrement !
Comme resurgit du passé, le temps coule et s’enfuit
Puis, reviens sans un bruit, comme resurgit du passé
Mes larmes se mettent à couler, mon cœur se met à chanter
Chanter une mélodie de désespoir,
Désespoir d’être dans le noir
Comme resurgit de mon passé,
Les souvenirs me harcèlent,
Mes souvenirs m’ont coupés mes ailes
Je suis comme un ange tombé du ciel.
Y a-t-il quelqu'un qui sait réparer les ailes ?
Qui pourrait me prêter les siennes ?
Ainsi les miennes pourraient se réparer et cicatriser...
Sylvie veut passer une annonce pour pas me démoraliser :
" Dame, aux ailes brisées cherche un doux réparateur,
Un peu rêveur patient et inventeur
pour l'aider à s'envoler "
Nicole